Gestation pour autrui (GPA) : perspectives légales et enjeux éthiques

La gestation pour autrui (GPA) est une pratique qui soulève de nombreuses questions d’ordre juridique, éthique et social. Cet article vise à fournir un aperçu complet des arguments en faveur et en défaveur de la légalisation de la GPA, ainsi que des conseils professionnels sur les aspects légaux de cette question complexe.

Qu’est-ce que la gestation pour autrui (GPA) ?

La gestation pour autrui (GPA) est une technique de procréation médicalement assistée qui consiste à faire appel à une femme, appelée « mère porteuse », pour porter un enfant conçu in vitro pour le compte d’un couple ou d’une personne, les « parents d’intention ». La mère porteuse s’engage à remettre l’enfant aux parents d’intention après sa naissance. La GPA peut être réalisée avec les ovules et/ou les spermatozoïdes des parents d’intention ou avec ceux de donneurs.

Le cadre légal actuel

Le statut juridique de la gestation pour autrui varie considérablement d’un pays à l’autre. Dans certains pays, comme la France, la GPA est strictement interdite. Dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni et certains États des États-Unis, elle est autorisée sous certaines conditions et encadrée par la loi. Enfin, dans certains pays comme l’Inde ou la Russie, la GPA est largement pratiquée et peu réglementée.

Les arguments en faveur de la légalisation de la GPA

Certains plaident pour la légalisation de la gestation pour autrui en soulignant les bénéfices potentiels pour les couples et les individus ayant des difficultés à concevoir naturellement ou à adopter un enfant. Voici quelques arguments en faveur de la légalisation :

  • Droit à fonder une famille : La GPA offre une solution aux couples stériles, aux femmes incapables de porter un enfant en raison de problèmes médicaux ou encore aux couples homosexuels souhaitant avoir un enfant biologiquement lié à l’un des partenaires.
  • Réduction des risques médicaux : La GPA peut offrir une alternative moins risquée que certaines techniques de procréation médicalement assistée, notamment pour les femmes ayant des antécédents médicaux qui présentent des risques pour elles-mêmes ou pour le fœtus.
  • Aide à l’adoption : La légalisation de la GPA pourrait faciliter les procédures d’adoption pour les parents d’intention, en levant certaines barrières juridiques et administratives souvent complexes et longues.

Les arguments contre la légalisation de la GPA

Cependant, d’autres s’opposent à la légalisation de la gestation pour autrui en invoquant des préoccupations éthiques et sociales. Voici quelques arguments contre :

  • Exploitation des femmes : La GPA pourrait encourager l’exploitation des femmes les plus vulnérables, notamment dans les pays où la pauvreté est répandue et où les mères porteuses ont peu de recours légaux pour se protéger.
  • Marchandisation du corps : La rémunération des mères porteuses soulève la question de la marchandisation du corps humain et de ses fonctions reproductives.
  • Troubles psychologiques : La GPA peut entraîner des troubles psychologiques pour la mère porteuse, notamment en ce qui concerne le détachement émotionnel vis-à-vis de l’enfant qu’elle a porté, ainsi que pour l’enfant lui-même et les parents d’intention.

Conseils professionnels

Pour les personnes envisageant la gestation pour autrui, il est essentiel d’être bien informées sur les aspects légaux et éthiques de cette démarche. Voici quelques conseils à prendre en compte :

  • Renseignez-vous sur la législation en vigueur dans votre pays ou dans le pays où vous envisagez de recourir à une mère porteuse.
  • Faites appel à un avocat spécialisé en droit de la famille et en procréation médicalement assistée pour vous conseiller tout au long du processus.
  • N’hésitez pas à consulter des professionnels de santé, tels que des médecins et des psychologues, pour vous informer sur les risques médicaux et psychologiques liés à la GPA.
  • Discutez ouvertement avec la mère porteuse et les parents d’intention de vos attentes, de vos droits et de vos obligations respectifs afin d’éviter les malentendus et les conflits potentiels.

La légalisation de la gestation pour autrui est un sujet complexe qui soulève des questions juridiques, éthiques et sociales. Les arguments en faveur et en défaveur de cette pratique doivent être soigneusement pesés afin de prendre une décision éclairée. Dans tous les cas, il est essentiel de s’informer sur les aspects légaux et éthiques de la GPA et de consulter des professionnels compétents pour obtenir conseils et accompagnement.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*